Ensemble! agit à St Brieuc dès 2010 pour la gratuité

gerard-m Par Le 20/09/2019 0

Dans Nouvelles Locales

Depuis 2010, le mouvement alternatif solidaire et écologique la FASE devenu Ensemble! 22 promeut les gratuités locales comme outil d'émancipation.

Voici notre point de départ:

 

 

Pourquoi la gratuité?

 

 

  • Parce que...

La gratuité dans son principe et, concrètement, au travers des gratuités existantes ou en

construction, s'oppose à l'emprise dévorante de l'argent, à la toute-puissance du marché

capitaliste et en désserre l'étau. Elle affirme et fait vivre la valeur – débarrassée de son prix

– de biens aussi divers que savoir, culture, voirie, espaces naturels, sang, beauté des

paysages, productions de la nature, transports, logement, ramassage des ordures...

  • Parce que...

    La gratuité, c'est l'accès libre à des biens souvent décisifs pour la construction et l'épanouissement de la personne humaine et plus largement pour le fonctionnement de la société. Elle est facteur d'égalité et outil d'émancipation.

 

  • Parce que...

    La gratuité suscite un vif attachement dans de larges couches de la population comme en témoignent les luttes pour la sauvegarde des gratuités existantes ou l'indignation soulevée par la marchandisation ou les tentatives de marchandisation de certains biens.

 

  • Parce que...

    Dans le même temps s'exercent en provenance de la droite comme de la gauche, de fortes pressions idéologiques contre la gratuité: elle déresponsabiliserait ceux et celles qui en bénéficient, elle serait le fait de gestionnaires incompétents qui en "ignoreraient" le coût et/ou d'utopistes.

    En fait, la gratuité n'est-elle pas plutôt un enjeu de taille à explorer, sauvegarder, développer? Une déclaration de Renaud Donnedieu de Vabres, alors ministre de la culture, est un aveu à cet égard: "J'ai en face de moi un ennemi redoutable, le rêve de la gratuité"

 

  • Parce que...

    La gratuité est un lieu de dépérissement du pouvoir. Du pouvoir de l'argent d'abord mais pas seulement. En même temps les gratuités socialement organisées (école, sécurité sociale, route, éclairage public...) appellent un examen des conditions dans lesquelles elles sont organisées et conduites. Peuvent-elles devenir un lieu de plein exercice de la démocratie?

 

  • Parce que...

    La gratuité est aujourd'hui fortement menacée par les choix ultralibéraux du pouvoir, que les attaques soient frontales ou déguisées. La marchandisation à tout va se fait tentaculaire. La dégradation touche les domaines essentiels: l'école, la santé, l'environnement, la pratique sportive, l'infrastructure routière, le vivant... Une résistance se manifeste mais elle est le plus souvent éclatée.

 

 

 

Alors, comment s'y prendre?

 

Comment en tant que Fédération contribuer à la sauvegarde des gratuités existantes et à la construction de nouvelles gratuités? Comment, ce faisant, contribuer à la construction de convergences, de partenariats pour avancer vers une alternative sociale et écologique?

 

 

  • Peut-être...

    d'abord en se rappelant sans défaillance que dans notre volonté de faire de la politique autrement, beaucoup est à inventer: "il n'y a pas de modèle pour celui qui cherche ce qu'il n'a jamais vu" (Paul Eluard)

  • Peut-être...

Pourrait-on commencer par créer un groupe de travail qui, en cas d'accord de notre

fédération avec cette proposition de "Chantiers de la gratuité", pourrait poursuivre le travail

d'exploration de la gratuité, des gratuités, de leur cohérence idéologique..., ce groupe

retournant régulièrement au grand groupe et restant en permanence ouvert.

- Peut-être...

quelques pistes – et d'autres bien sûr – pourraient être rapidement mises en débat.

  1. Ne pourrait-on pas répertorier à l'échelle du département les espaces de gratuité mis à mal, défendus ou en construction?

  2. Pourquoi ne pas répertorier aussi tous ceux qui aujourd'hui – souvent en ordre dispersé – s'impliquent à des degrés divers et sous des formes différentes pour faire vivre ces espaces de gratuité, les sauvegarder et les construire: collectifs, associations, syndicats, institutions, instances politiques mais aussi inititives d'individus?

  3. Pourquoi ne pas contacter ces partenaires potentiels pour faire le point avec eux, leur soumettre nos idées, écouter les leurs, s'enrichir de leurs expériences contribuant ainsi à faire naître des convergences qui pourraient permettre avec ceux qui en seraient d'accord de bâtir une première initiative, éventuellement départementale, ouverte, en partie au moins, à tout public. Les formes de collaboration avec des partenaires éventuels et les modalités d'action se définiraient ensemble.

En tout état de cause, "l'affaire" ne peut être sans doute que de longue haleine!

 

Le texte ci-dessus ne prétend évidemment à aucune certitude ! Mais revendique une bonne dose d'enthousiasme puisée dans un ouvrage découvert en 1995! "Pour la gratuité" de Jean-Louis Sagot-Duvauroux, dont une deuxième édition augmentée est parue en 2006 sous le titre "de la gratuité" aux éditions L'éclat. 12€ . L'ouvrage est également en accès libre sur Internet.

FASE début 2010

 

Après ce texte, nous avons voulu passer à l'action et poursuivi avec la mise sur pied d'un collectif pour la gratuité. Composé d'AC contre le chômage, ATTAC, la FASE, la LDH, le NPA, le PLOUG collectif pour les logiciels libres.

 

Nous avons débattu et cela a débouché sur de nouveaux textes. Vous trouverez ci-dessous une synthèse d'interventions diverses et de conférences. Notamment les chantiers de la gratuité en juin 2010 et l'action pour la gratuité des bus à St Brieuc aussi. Les TUG Transports Urbains Gratuits

 

 

Quelques réflexions collectives sur la gratuité

 

 

La gratuité: provocation face au tout pouvoir de l'argent ?

appel au renversement de la logique marchande qui détruit les hommes et la planète?

appel à la réaffirmation des droits fondamentaux des citoyens, à la défense des biens

communs de l'humanité?

 

La gratuité est un moyen d'émancipation et de mixité sociale si elle concerne l'ensemble d ela population. La gratuité réservée aux populations pauvres porte le risque de la stigmatisation.

 

  • un outil d'égalité par la garantie d'accès aux droits fondamentaux pour tous, sur tout le territoire par la mutualisation du financement ou "l'investissement solidaire"G. Alfonsi. Elle concerne les services qui permettent à tous l'accès aux droits réels et doit être conduite dans le cadre des services publics. Les aides à la personne (chèque livre) étant abandonné au profit d'un financement direct du service public.

    Dans le cadre des conquêtes sociales aujourd'hui menacées

    *droit à la santé cf plate-forme du collectif national contre les franchises

    *droit à l'école gratuite et laïque menacée à tous les niveaux

*droit à la formation...

Dans le cadre de nouvelles conquêtes

*droit au logement

*droit à une nourriture saine, suffisante et équilibrée: les cantines scolaires

*droit aux déplacements : la gratuité peut être appliquée progressivement dans les transports

publics

*droit à l'énergie et à l'eau ; Ces gratuités concerneraient les premiers m3 et KW/h gratuits,

et ceux relevant d'une consommation jugée excessive ( mésuage) payants , voire surtaxés.

 

  • Un outil de lutte contre la marchandisation galopante des biens communs.

    *de la nature: accès au littoral, aux espaces humides à protéger de l'appropriation privée, qualité de l'air menacée par les droits à polluer

    *de la connaissance menacée par l'ADPIC (Portection de la propriété intellectuelle) et le brevetage du vivant : désormais, ce n'est plus l'invention mais la découverte de ce qui existe qui est privatisé par les FTN et marchandisé : menaces sur la gratuité des semences, des connaissances sur le génome humain, sur les reccherches concernant les médicaments.

*de la recherche dont on mesure l'efficacité en fonction du nombre de productions

scientifiques (cf centre de recherches de Roscoff) + autonomie des universités financées par

la sponsorisation?

 

  • Un outil sur le sens de notre société

    Fer de lance contre le libéralisme et le capitalisme. Il ne s'agit plus d'une compensation étatique face aux conséquences du règne des nouveaux maîtres du monde ou de résistance à leur hégémonie mais d'une contestation radicale d'un ordre économique et social et d'une révolution démocratique.

 

 

Saint-Brieuc Ensemble Gratuité

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