Les lobbys contre le vivant disqualifient les « investisseurs »

Le 05/06/2025 0

Dans Nouvelles Nationales

Qu’y a-t-il de commun entre les manifestations d’agriculteurs à l’appel de la FNSEA, les scandales alimentaires à répétition comme celui des eaux de source  et Choose France* au château de Versailles ?

Les agriculteurs manifestent pour le vote de la proposition de loi Duplomb qui conforterait l’élevage hors sol, l’usage des pesticides... et le complexe agro-alimentaire qui malgré les subventions, nourrit mal la population et détruit les écosystèmes qui maintiennent la planète vivable. L’agriculture paysanne bio qui respecte la santé des hommes et la biodiversité est marginalisée.

 

La pollution de l’eau est omniprésente. Résultat d’une croissance exponentielle de la production des pesticides et des plastiques, polluants dont certains éternels (PFAS) qui finissent dans l’eau. Or l’incapacité à les éliminer et les pressions des lobbys amènent les organisations publiques à taire les dangers encourus par les populations, à truquer les chiffres ou à autoriser les entreprises à tricher : en 2024, l’ANSES revient sur la dangerosité du résidu de pesticides R471811 contaminant de l’eau destinée à la consommation humaine considéré dangereux en 2022, et le déclare inoffensif après consultation des documents fournis par le chinois Syngenta. Le scandale des eaux minérales révèle comment l’État autorise et couvre les pratiques non réglementaires du suisse Nestlé...

 

Choose France* se donne comme mission d’attirer les « investisseurs »  étrangers qui ne viennent que si les dividendes escomptés sont plus élevés qu’ailleurs : une politique fiscale attractive, des investissements dans l’innovation avec France 2030 financés par nos impôts, des simplifications réglementaires au détriment des protections des salariés et de l’écologie, une stratégie claire en termes de production d’énergie décarbonée... ce qui justifie la reprise du nucléaire.

 

En même temps, les centres de décision s’éloignent des salariés et des citoyens, la valeur ajoutée par les territoires sert à verser des dividendes et l’argent public dépensé n’est pas maîtrisé. L’entreprise choisit ses productions : les data centers et la logistique secteurs énergivores et polluants en tête cette année. L’État paie et perd le contrôle.

En même temps, les multinationales françaises subventionnées investissent massivement à l’étranger.

La recherche obsessionnelle du profit amène les multinationales à mener des politiques mortifères. La collusion entre elles et l’État interdit le développement de toute alternative.

 

Quand les citoyens prennent le contrôle des entreprises, ils peuvent orienter la production vers la satisfaction des besoins humains fondamentaux et construire  un monde en dehors de la domination étatique et de l’exploitation capitaliste 

 

*choisissez la France a réuni 200 patrons de multinationales autour de Macron

 

Danièle Mauduit

05/06/2025

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