
José Bové s'est fait attendre à Brest
Salle pleine à craquer à Brest pour le meeting de José Bové. Le candidat des altermondialistes est arrivé avec une heure de retard.
Arrivera, arrivera pas ? Les organisateurs brestois du meeting, qui avait lieu au Mac-Orlan, se sont fait du souci, hier. Voilà trois semaines, José Bové avait posé un lapin aux Finistériens, faisant faux bond au dernier moment. Et voilà qu'hier, sa venue semblait encore compromise. Le candidat à la Présidentielle a raté un premier avion à Paris. Puis, les organisateurs ont laissé entendre qu'il arriverait à Guipavas à 8 h 05. Un quart d'heure, vingt minutes pour venir, avait-on calculé. Mais les minutes passent et toujours pas de José Bové.Pendant ce temps, depuis 7 h 30, un flot interrompu de sympathisants a pris place dans la salle dont la jauge est donnée pour près de 800 places. Dans la foule, les cheveux blancs ou grisonnants de la génération du quinquagénaire Bové côtoient de beaucoup plus jeunes sympathisants venus en nombre. Des militants antinucélaires distribuent des tracs contre le réacteur EPR.On reconnaît quelques élus de la majorité municipale brestoise : Paulette Dubois, Laurence Landry, Alain Jouis et Patrick Appéré (qui arrivera avec le candidat), l'ex-leader cégétiste de la réparation navale, tous de Brest Nouvelle Citoyenneté. Jean-Paul Hellequin, l'ancien marin de l'Abeille Flandre, de la CGT des marins a été convié pour parler des problèmes maritimes. Voilà Jo le Guen, le rameur.L'attente commence. Des fumeurs craquent et ressortent pour en griller une. Enfin, quelques minutes avant 21 h, José Bové fait son apparition, bouffarde au bec. Il répond à quelques questions des journalistes, puis pénètre dans le hall de l'ancien cinéma. Son arrivée est saluée par un tonnerre d'applaudissements. Les sympathisants ne semblent lui en vouloir de ce très gros « quart d'heure agricole » de retard. À l'heure où nous écrivons, le meeting pouvait vraiment commencer.Yannick GUÉRIN.
Ouest-France
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