DECLARATION DE FRANCOIS ASENSI

DECLARATION DE FRANCOIS ASENSI

Déclaration de François ASENSI - Député PCF de Seine-Saint-Denis
21 décembre 2006


Marie-George Buffet, de concert avec la direction du PCF, a pris la
décision de se présenter seule à l'élection présidentielle.

Il faut prendre acte avec regret de cette volonté qui, si elle avaité té exposée dès le départ, aurait eu le mérite de la clarté. Une telle démarche relève malheureusement encore de notre culture ancienne de parti-guide autour duquel tout doit se jouer et se construire.

Se démarquant d'une démarche unitaire, le PCF se réduit à jouer les utilités à un moment historique pour le pays. Après le rejet de la Constitution Européenne, une formidable dynamique était pourtant 
engagée. Pour la première fois depuis 1972 et le programme commun, une offre politique nouvelle pouvait séduire et redonner l'espoir à notre peuple.

Cette décision, en rupture avec les orientations du congrès, porte un coup sérieux au rassemblement de toutes les forces de transformation sociale et à la construction politique de notre temps à laquelle un communisme moderne et renouvelé apporterait une contribution
indispensable.

Le choix est fait d'un retour en arrière confinant le PCF dans le rôle étriqué du vote contestataire pour l'orienter ensuite vers des politiques qui, depuis 25 ans, anesthésient toutes velléités de
changement de la société.

Je veux croire que la vie sera plus forte que les logiques de structures, comme l'atteste l'évolution du PCF depuis 20 ans. Jamais les logiques partisanes réduites à la défense de la structure n'ont
empêché le déclin électoral du PCF.

L'absence de vision, d'analyse du mouvement de la société, de références à notre culture marxiste, nous a conduits dans une politique au fil de l'eau, subissant les événements, ce qui, en définitive, a
conduit à l'affaiblissement du PCF.

Dans une économie mondialisée, ultra dominée par les puissances de l'argent, les politiques publiques sont en permanence contestées, affaiblies, voire tout simplement annihilées, au nom du libéralisme.

Face au renoncement de transformation sociale de certains secteurs d'opinion de la société qui se réclament de la gauche, la convergence des forces de contestations sociales contre le libéralisme est plus que jamais nécessaire.

Je crains que l'impasse actuelle ne soit durable, mais en aucune façon il ne faut renoncer à porter dans l'opinion publique les valeurs de la transformation sociale.

Il faut tout faire pour que ces valeurs s'expriment dans le cadre de cette présidentielle et des élections qui vont suivre.


François ASENSI

Ajouter un commentaire

Anti-spam