Festi ZAD

Du 04/01/2013 au 06/01/2013 à 00:00

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Sur la ZAD Prix libre - la lutte n'a pas de prix !

Que notre volonté soit fête !

Pendant 3 jours, nous proposons d’exprimer de manière festive notre rage contre toutes celles et ceux qui décident de nos futurs loin de nous. Contre toutes celles et ceux qui, pour leurs seuls intérêts personnels, sont prêts à foutre en l’air des milliers d’hectares de notre héritage le plus précieux. Le monde de l’aéroport est un monde de guerres, de pauvreté et de misère, d’aliénation des populations et de destruction de l’environnement. Un monde d’ennui, un monde de mort ! Si justement, il y a un mal contre lequel la Fête Libre est souveraine, c’est bien l’ennui. Dans sa forme mentale, policière, policée, forcée ou consommée, peu importe. La Fête Libre et la Lutte Radicale s’entremêlent en un flot de créativité qui répand les germes de la subversion. La Fête Libre c’est la vie. Et la vie ce n’est pas cet aéroport !

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Nous n’attendrons pas demain pour vivre ! Le grand soir, c’est ce soir, demain matin et demain soir. Ce soir, nous sortons les enceintes, et nous faisons la fête. Bien sur, pas une fête conditionnée, standardisée, tarifée. Un festival n’est pas politique. Une fête évolue en acte politique dés lors que chacun et chacune en devient actrice, où l’espace réquisitionné devient autogéré, lieu d’échange, de création, de tolérance. Ce qui est expérimenté ici aujourd’hui sert à concevoir demain au quotidien. Dans une Zone d’Action Festive, nous sommes autonomes, nous ne dépendons que de nous même. Une Fête Libre n’a pas de hiérarchie. Qu’on soit dans l’orga ou simplement de passage, nous y sommes toutes et tous chez nous. La réussite de nos actions n’est le résultat que de notre seul effort commun. « Créer c’est Résister, Résister c’est Créer ! »

La Fête Libre, éphémère, brise parfois le cours d’une histoire, d’un projet. Si périssable soit-elle, elle engendre des semences d’idées et de désirs, jusque-là inconnus, et qui, souvent, lui survivent. Celles et ceux qui parlent de révolution et de lutte sans comprendre ce qu’il y a de subversif dans une Manifestation Festive, de positif dans le refus des dogmes, des contraintes et des cloisonnements, celles-ci et ceux-là ont dans la bouche un cadavre. Mais laissons leurs illusions à celles et ceux qui pensent tout posséder, tout contrôler. Qu’ils soient rouges ou gris, en passant par le noir, le vert, le rose et le bleu, ils nous ont toujours trahis ! Ne soyons plus complices de notre propre soumission à leurs sociétés pseudo-démocratiques, ou même pseudo-libertaires, et à leurs modes de pensée. Nous avons déjà choisi. Les coupables ne seront pas Ayrault ou Vinci. Les coupables seront toutes celles et ceux qui n’auront rien fait contre l’aéroport, contre ce monde injuste et destructeur. Il n’y a pas de méchant système, juste une somme d’individuelles lâchetés...

La Liberté absolue offense, déconcerte. On préfère alors invoquer la maladie, la démoralisation ou encore la déviance pour légitimer son oppression. Qui nous juge n’est pas né à l’esprit, à cet esprit de Liberté que nous voulons dire, et qui est pour nous bien au-delà de ce que vous appelez la liberté. Gare à vos logiques, Mes-sieurs-dames, vous ne savez pas jusqu’où notre haine de la logique peut nous mener. Il faut lutter sans plus attendre pour l’apparition concrète de l’ordre mouvant de l’avenir. Les forces réactionnaires à l’œuvre dans notre pays ne laisseront à aucun prix, tout en affirmant le contraire, une véritable contestation se développer en dehors de celle qu’elles ont pris soin d’organiser elles-mêmes. Des ordres injustes existent : nous satisferons-nous de leur obéir, tacherons-nous de les amender, allons-nous obéir jusqu’à ce que nous y ayons réussi, ou les transgresserons-nous sur le champ ? On estime en général devoir attendre d’avoir persuadé la majorité de les altérer. On pense que si l’on résistait, le remède serait pire que le mal. Or c’est de la responsabilité du gouvernement et du capital que le remède soit pire que le mal. C’est eux qui le rendent pire !

Alors jetons notre vote, pas un simple bout de papier, mais toute notre influence. Une minorité est impuissante tant qu’elle se conforme à la majorité. Ce n’est du reste plus une minorité, mais elle devient irrésistible quand elle la bloque de tout son poids. La Victoire sera pour celles et ceux qui auront su faire le désordre sans l’aimer. Il nous reste, dans les limites où il nous appartient d’agir avec efficacité, à témoigner en toutes circonstances de notre attachement absolu à l’Autonomie de nos existences. Non pas seulement en assurant individuellement la sauvegarde de ce principe, non pas seulement en élevant une faible protestation contre chaque violation qui en est faite, mais encore en recourant, le cas échéant, aux moyens d’agitation générale les plus propices. Notre participation à cet acte de Résistance à l’ordre établit est salutaire, nous devons prendre soin de cette Liberté si fragile que nous nous sommes réappropriée. Nous sommes toutes et tous coupables de refuser leur aéroport et le monde qui va avec !

Nous résistons à l’avenir probable dans le présent, car nous faisons le pari que ce présent offre encore matière à Résistance, qu’il est peuplé de pratiques encore vivantes même si aucune n’a échappé au parasitage généralisé qui les implique toutes. Nous montrons à toutes celles et ceux qui voudraient nous voir rentrer dans le rang ou envoyer au purgatoire, que nos modes de vies Autonomes et Festifs sont bien plus fertiles que leur vieux monde décrépi plein de projets inutiles. Ce monde fascisant qui n’a su répondre à l’expression de nos désirs que par la répression et la calomnie. Nous leur donnons ce spectacle fascinant d’une horde sauvage qui, sans chefs et sans moyens, construit un espace accessible à toutes les classes, à toutes les populations. Nous offrons à la face de ce monde nos Alternatives et nos Solidarités afin de semer nos Idées et nos Désirs. Ces germes nous survivront et finiront d’effriter petit à petit les fondements de cette société réactionnaire...

Nous ne sommes pas nées pour être possédées, pour être subalternes aux ordres, serviteurs ou instruments utiles de tout souverain de part le monde. Nous sommes nées pour marcher sur la tête des rois, apprenons à marcher seules ! Nous briserons celles et ceux qui, dans leur monde qui se meurt, n’ont que l’ambition de mourir avec lui. Aux réactionnaires qui veulent que l’histoire fasse machine arrière, à tous les soumis, indécis, suppôts de la tradition, aux apologues de la masse, à tous les serviles qui se complaisent dans les lambris ministériels, opposons notre entêtement : votre aéroport ne se fera pas et votre vieux monde, nous le briserons !

« Au vent qui sème la tempête, se récolte les jours de Fête »

FLY

http://zad.nadir.org/spip.php?article885

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