Tchernobyl Day à Plouezec

Le 26/04/2012 à 18:30

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pointe de Bilfot - Plouezec

De nouveau, cette année, l’association CLIMA (Comité Local d’Information et de Mobilisation Antinucléaire) de Plouézec appelle à un rassemblement .

C’est près de cette pointe qu’il y eut en 1986 un projet de centrale nucléaire. Projet qui fut abandonné grâce à une puissante mobilisation populaire

TCHERNOBYL… SOUVENONS NOUS !

Ukraine, Tchernobyl, samedi 26 avril 1986 à 1h24. Au cours de la vérification d’un système de sécurité du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl, une série d’erreurs sont commises par les techniciens, qui entraînent la fusion du cœur. La pression de la vapeur fait sauter le couvercle du réacteur, laissant échapper un nuage radioactif. Les émissions radioactives du réacteur en feu atteignent 10 milliards de curies, soit 200 fois les radiations produites par les bombes larguées sur Hiroshima ou Nagasaki.

Les radionucléides se répandent sur une zone très étendue, touchant principalement la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie, mais également treize pays européens, ainsi que l’ensemble de l’hémisphère Nord. Les deux principaux radio-éléments en cause sont l’iode 131, à durée de vie courte et qui se fixe sur la glande thyroïde, et le césium 137, qui ne perd que 50% de sa radioactivité en 30 ans. De nombreux autres éléments dont la période radioactive est pour certains encore beaucoup plus longue ont été relâchés en quantités non négligeables.

 

Par ailleurs, dans la nuit de ce 26 avril 1986 et durant les mois qui suivent, plus de 800 000 hommes, surnommés les « liquidateurs », sont envoyés au pied du réacteur sinistré pour éteindre le graphite qui a pris feu dans le réacteur et bâtir, tant bien que mal, un sarcophage de béton et de ferrailles pour ensevelir le reste des installations.

Outre la zone d’exclusion de 30 kilomètres autour de la centrale, totalement interdite d’accès, pas moins de 55 000 km² (soit l’équivalent de l’Île de France et la région Rhône-Alpes réunies) sont contaminés au césium 137 en Ukraine. 4,8 % d’un territoire sur lesquels vivent environ 2 millions de personnes.

La Biélorussie voisine, pays qui encaisse 70% des retombées radioactives sur un quart de son territoire, est de loin le plus affecté. L’ONU estime que 20% de la population, dont 500 000 enfants (tristement connus sous le nom d’"Enfants de Tchernobyl"), 20% des terres cultivables et 23% des forêts biélorusses sont contaminées. Les Nations Unies chiffrent par ailleurs le dommage infligé à l’économie biélorusse depuis 30 ans à 230 milliards de dollars

Dans les mois qui suivent la catastrophe, le nuage radioactif effectue au moins 2 fois le tour de la Terre, une grande partie des radionucléides retombant en dehors de l’ex-URSS.

Tchernobyl en chiffres

  • Selon l’ambassade d’Ukraine à Paris, en 2005 : 3, 5 millions d’habitants, dont 1,3 millions d’enfants ont été irradiés par l’accident de Tchernobyl
  • 169 999 Ukrainiens ont été évacués et 89,85% d’entre eux sont malades. Parmi ceux qui vivent encore dans les zones contaminées, 84,7% sont malades. Le suivi médical montre que la proportion des malades augmente année après année.
  • En 2004, 94,2% des liquidateurs étaient malades. L’Ukraine dénombre 2 646 106 citoyens ukrainiens victimes de l’accident.
  • En 2010 l’Académie des sciences de New York consacre un dossier aux effets sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl. Les conclusions sont effrayantes : près d’un million de morts à Tchernobyl

 

clima.plouezec@laposte.net

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